Le sommeil : l’endormissement

*Sur le post Le sommeil : la nuit, j’avais dit que j’en écrirai un sur l’endormissement*

Bien que les 2 concernent le sommeil, l’endormissement et la nuit sont différents. En tout cas ils l’ont été pour moi et les miniChampi !

Article Rufo

 

Très petits ils s’endormaient sur le bib donc dans nos bras. Puis est venu le temps où
il y a eu à proprement parlé le « moment du coucher », quand les bib de la nuit étaient enfin finis : )

Ce fut mon plus gros chantier , celui pour lequel j’ai passé le plus d’heures à « travailler dessus ». Celui dont je suis le plus fière car ça a payé ! Enfin ! Après 4 mois d’efforts et de patience.

Au début, quand je les mettais dans leur lit ils pleuraient (bien sûr). J’ai essayé la méthode « laisser pleurer (pour qu’ils se fatiguent et tombent de sommeil) » mais ça n’a pas marché. Le but était, dans un premier temps, de les « déshabituer » des bras. Je rentrais donc dans la chambre avec eux, j’allumais la veilleuse choisie avec soins (autant de casse-tête soins que pour la poussette canne)… pleine d’espoir dans un éventuel « effet magique » de la chose >_< ! Puis je nous mettais par terre sur le tapis, moi assise et eux allongés dans leur turbulette (parfois, je devais bien sûr en prendre un dans les bras, ou même les 2). Et je chantais Frère Jacques, je chantais, je chantais, je chantais……….. ! pendant 30 minutes parfois… Pendant un peu plus de 3 mois donc, ils s’endormaient comme ça et je les mettais ensuite dans leur lit.

Il y a bien eu certains soirs où je me suis énervée « sur eux » en leur criant dessus ou en les sortant du lit (quand ils re pleuraient alors que j’avais mis x temps à l’endormir) « sans douceur » (je ne sais pas si ça vous parle). Ce n’était pas une partie de plaisir et quand j’étais fatiguée/plus de patience/, difficile de garder son calme. Quand je le faisais je me sentais mal après mais sur le moment c’est juste une réaction humaine normale (il faut avoir vécu ce genre de situation, l’accumulation de la fatigue etc pour comprendre… je ne dis pas que c’est bien de crier sur un bébé mais c’est la vie ! ça arrive), besoin de tout sortir, d’évacuer. Parfois je les laissais pleurer et je sortais pour pleurer, crier… (ce qu’on nous conseille de faire lorsqu’on est à bout).

Mais de façon générale, cette méthode marchait. Ca a duré un peu plus de 3 mois. Et un soir (après une discussion avec la puéricultrice le jour-même ou la veille je ne sais plus), ils pleuraient sur le tapis et j’étais trop exténuée pour faire comme d’habitude. Je me suis dit « ça suffit ! Il va bien falloir qu’ils dorment dans leur lit un jour ! quitte à ce qu’ils pleurent autant qu’ils le fassent au bon endroit  » et j’ai abordé une autre technique : )

THE technique : j’avais (re)lu (article ci-dessus) que quand la maman est calme/sereine/zen… les enfants le sentent et donc ça facilite toute « communication » (faire dormir bébé, le faire manger, lui faire accepter des règles…). Je me suis donc dit que j’allais combiner une petite séance de relaxation et faire dormir les monstres ! J’ai mis un gros coussin par terre, au milieu des 2 lits, de façon à être visible par les 2. Je me suis assise en tailleur, en mode relax (take it eeeeaaasy) et j’ai commencé à chanter Frère Jacques de la manière la plus apaisante possible (genre chanteuse d’opéra ^^) avec un rythme lent, en respirant bien, les yeux fermés et en me balançant doucement de droite à gauche (il y aussi eu la version où je bougeais les bras genre « je suis un arbre, et mes branches bouge avec le vent »). Ils étaient en train de pleurer et croyez-moi ou non en qques secondes (Loubilou avant Choubidou), ils se sont tus !! J’en croyais pas mes oreilles… du coup j’ai ouvert un oeil discrètement (oui, parfois qu’ils voient mon oeil ouvert et se mettent à hurler !) et c’était trop mignon, ils étaient assis, Chou la tête contre son tour de lit et Lou adossé aux bareaux, les yeux fermés. Ils étaient calmes. Au bout de 10 min à peu près ils dormaient. Ce fut une révélation, mon 1er miracle de ma jeune vie de maman.

hemaBINGO

 

*****

Après, bien sûr le rituel du coucher a évolué et maintenant on rentre dans la chambre, je ferme les rideaux, met la lumière du soir, la veilleuse (oui, ça me rassure ! même si je pense qu’elle n’est plus utile…) et on s’assoit par terre pour lire des livres pendant 15 minutes à peu près; ça englobe les « allez on se calme, c’est le soir, venez vous asseoir » et autres « bon, encore un livre mais c’est le dernier ! » et bien sûr les câlins etc…

Ce rituel qui marchait merveilleusement (sauf qques fois où ils pleuraient et où il a fallu revenir au « mode manuel ») a bien sûr pâti de mon « coup de mou » car je ne m’occupais plus beaucoup d’eux la première semaine, et après (avec en plus la canicule) ça ne marchait pas, ils pleuraient et avec mon père ou ma mère, on les endormait dans les bras. A la reprise du boulot, après 3 semaines d’arrêt donc, il y a eu des soir où ça allait, des soirs non. Et hier soir, depuis bien longtemps, je me suis sentie bien, je sens que je vais vraiment mieux : ils ont bien mangé leur diner (ces derniers temps c’était pas trop ça pour Bilou), ils n’ont pas fait un bruit quand je les ai mis au lit, et ne se sont pas réveillé de la nuit (alors que ces dernières nuits, si) pour aller jusqu’à 7h30 les veinards !! Et j’étais sans mes parents, seule avec eux… je préfère être seule avec eux, ils doivent le ressentir 🙂

Et ces derniers jours ils me font des calins en se collant sur mon ventre et en mettant leur petits bras autour de moi, c’est trop mignon.

 

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2 réflexions sur “Le sommeil : l’endormissement

  1. Bravo! Tu peux être fière d’avoir réussi à traverser cette période difficile. Cette expérience angoissante du coucher, la plupart des mamans l’ont vécue. Chez nous les trois premiers mois ont été horribles, nous avons connu les pleurs du soir (peut-être que tes loulous ont vécu le même phénomène): bébé hurle et tu as beau le bercer, chanter, murmurer, rien n’y fait, et crois-moi j’ai souvent craqué pour aller hurler dans un coussin! D’ailleurs, comme tu le sais, moi aussi j’ai crié sur bébé quand j’étais à bout et qu’il ne voulait (ou ne pouvait) pas dormir. Je n’en suis pas fière, mais comme tu le dis, c’est humain. Le principal est d’avoir su trouver les méthodes pour parvenir en douceur à faire comprendre à tes petits bouts que le dodo est un moment agréable. Encore bravo pour le chemin parcouru!

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